Il était une fois un rêve resté enfermé dans un tiroir pendant des années. Nous avons beaucoup de rêves, chacun d’entre eux a son moment, son chemin à parcourir, avant de frapper à la porte et se faire connaitre. Je m’appelle Barbara Bacca ; ma passion pour la création artistique trouve ses racines dans l’enfance, lorsque je n’avais besoin que d’un peu de colle et de papier ou de quelques morceaux de bois ou simplement de quelques pierres pour laisser libre cours à ma fervente imagination. Vaisseaux spatiaux, bâtiments ou créatures aux formes les plus étranges… Au fil des années, ce besoin de créer s’est diversement épanoui entre quatre murs, évoluant progressivement vers des objets d’art-bijoux. Cette force, pour sortir de l’ombre, a mûri sur un tas de décombres, à une époque où ma force vitale, restée pendant des mois suspendue au-dessus du vide le plus noir, s’accrochait d’une seule main au bord de mon souffle. Et, au moment où je me sentais physiquement au plus mal, mon père chéri a soudainement disparu. Tout semblait se liguer contre moi pour me faire jeter l’éponge. Ma vie semblait avoir perdu tout son sens. Je n’étais plus qu’un « devoir de ne pas abandonner, pour ne pas briser le cœur de mes proches ». Je choisis de vous raconter ce moment avec des photos plus qu’avec des mots.
Je me souviens que, lorsque la souffrance physique et le chagrin devenaient insupportables, pour me soutenir je remerciais Dieu à haute voix pour tout ce que j’avais encore. Un jour, je retrouverai ce rêve. Ce fut un moment important, qui contribua à me faire imaginer un « après », à détourner mon esprit, mon corps et mon cœur, de leurs souffrances. Mon rêve allait sortir de son tiroir pour venir me sauver. Et m’aider à retrouver le sourire.
Lorsque j’ai commencé à me ressaisir, je suis descendue dans l’atelier où mon père gardait ses outils de bricolage. Tout ce matériel, grand ou petit, grâce auquel de ses mains créatives, sa longue expérience, sa grande compétence, d’authentiques chefs-d’œuvre artistiques en bois étaient nés, avec lesquels il avait décoré notre maison. Satisfaire ma passion, c’est comme rembourser une dette à la vie, qui ne m’a pas abandonnée. Et j’espère de tout mon cœur que mon père sera fier de cette grande aventure que je lui consacre.
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